Une grande Rhapsodie urbaine

Je vous offre mon interprétation de Gershwin le soir de la St-Valentin 2022 en ligne et en direct. Ce sera sur Facebook.com/jgenest à 20h, heure du Québec Suite à la 1ère guerre mondiale et à la pandémie de grippe espagnole Georges Gershwin compose « Rhapsody in blue ». On y voit son amour des cultures variées qui l’entoure à New-York. On pourrait y déceler une certaine angoisse dans un monde qui va de plus en plus vite. On imagine Gershwin dans ce monde de « glamour » qui l’entourait. Il reste un rêveur qui projette sur la partition le récit de ses voyages imaginaires. Il étudie la composition classique mais joue beaucoup de musique à la mode et concocte aussi une musique constituée de langage blues et jazz. On ne peut pas dire que Rhapsody in blue soit du blues ni du jazz. C’est du Gershwin pur. Georges Gershwin puise son inspiration dans la vie qui l’entoure. Les gens avaient besoin de s’amuser après des années difficiles. Un peu comme aujourd’hui après deux ans de pandémie. Gershwin leur offre cette œuvre digne des grands maîtres européens pour piano. Il maîtrise autant le langage classique que le nouveau langage jazz. Ceci à la différence que Rhapsody in blue n’est pas de l’improvisation contrairement au jazz. Stravinsky assistera à la première l’œuvre au « Eolian hall » en 1924. J’adore jouer cette pièce musicale qui représente toujours un défi pour tout pianiste qui s’y mesure. Des grandes trouvailles harmoniques qui ont séduit Ravel Gershwin peint un paysage urbain où se côtoient l’homme et la machine dans une folle démesure. Et dans ce tintamarre de voitures de machines de construction de gratte-ciel, les cris des vendeurs sur les rues doivent élever la voix pour se faire entendre. Et là deux amoureux cherchent à se réunir pour se faire une petite place. Pas facile quand le caïd de la bande de durs du coin a lui aussi l’œil sur l’élue de ton cœur. L’homme devenu minuscule dans un monde de démesure. La « rhapsodie » est le récit épique d’un combat désespéré. De « l’iliade »à « la chanson de Roland », le rhapsode rapporte les faits tel un chroniqueur, un journaliste, s’accompagnant de sa lyre. Le genre musical est utilisé chez Brahms et plus près de nous dans « West side story » de Bernstein. On retrouve la « rixe » finale tant chez Gershwin que dans « West side story » de Bernstein et même dans le « Beat it » de Michael Jackson.

Jean Genest, Piedmont, Québec

jbgenest@yahoo.ca

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