Archives de Tag: paysage sonore

Créativité: L’approche de Reimer.

J’ai toujours eu une façon particulière d’analyser une partition. Elles me viennent de plusieurs maîtres. Je les utilise dans mon travail et elles apporte un souffle extraordinaire à mon travail. Bien sûr il faut suivre des étapes, j’en compte 3.

J’emprunte cette approche de Bennett Reimer spécialiste de l’éducation musicale.(A Philosophy of Music Education, 1970, 1989)

Elles doivent être suivit dans l’ordre bien que la 1ère et la 2ème se chevauche

1- Référentialisme: se faire une image esthétique de l’oeuvre. Faire des références,delacroix1 (images suscité par l’écoute de l’oeuvre). Triste ou gaie, faire des nuances, établir le cadre, le décor, décrire les protagonistes ou antagonistes, la période, l’action, le thème.

2- Expressionnisme: entrer dans les sentiments, les émotions, l’esthétique (Le mot esthétique est dérivé du grec αίσθησιs / aisthesis signifiant beauté/sensation. L’esthétique définit étymologiquement la science du sensible). Jouer en mettant ses émotions (bien sûr, dès la 1ère lecture vous devez ressentir l’oeuvre)

3- Formalisme: Analyser l’oeuvre sur les plans 600full-salvador-dali.jpgharmoniques, tonals, mélodiques, les émotions. Faire des liens avec l’histoire. Comprendre l’intention du compositeur. Il serait dommage de ne pas porter intérêt au message que le compositeur aurait inséré dans son oeuvre. Confirmer les intuitions qui ont émergé lors de la première étape.

le_ravissement_de_psyche-large

Ce travail crée des liens intimes et profonds, des racines entre l’oeuvre et votre psyché ce qui donne une vie propre à votre travail. C’est passionnent! Laissez-vous ravir.

 

Dans mon prochain article, Je vous donnerai un exemple de ce travail dans la pratique d’une oeuvre de Mozart.

Jean Genest, M. Musique

   (514) 294-1241

Comment aborder une oeuvre ou une simple pièce musicale

Voici une façon agréable et efficace de débuter la découverte d’une œuvre de piano

Prendre le temps de le faire élimine la plupart des difficultés d’apprentissage et maximise votre talent. Sauter cette étape revient à dépouiller la musique de tout son intérêt et rend le travail pénible. Si vous aimez souffrir…

 

La lune de miel

La plupart des gens croient encore qu’il faut répéter des dizaine ou des centaine de fois un trait difficile afin qu’il « rentre dans les doigts ou la tête ». C’est encore une erreur courante.

La répétition désensibilise et elle vous rendra de plus en plus imperméable à la musique. Personnellement, je sais que toutes les fois où j’ai appliqué cette façon de travailler, sur une cinquantaine d’année, j’ai perdu mon temps.

Répéter est une corvée inutile.

3-4 répétitions c’est le maximum pour une session de travail.

L’école Suisse

Il faut savoir que l’école suisse s’est grandement enrichi des plus grands pianistes d’Europe (mais aussi des artistes et scientifiques)  pendant l’exode de la 2e guerre mondiale.

J’ai eu 2 professeurs suisses et ils furent vraiment mes meilleurs maîtres.

Un autre maître  est Chopin à travers le livre « Chopin vu par ses élèves ».

 

Lune de miel

La 1ère phase de travail est la lune de miel. Elle est essentielle et permet à l’œuvre d’avoir sa « propre croissance » en vous. Elle permet de mémoriser l’œuvre sans que vous vous rendiez compte. Vous savez, quand on veut apprendre par cœur consciemment ça ne marche jamais. Mon professeur Bruno Biot me disait de ne jamais pratiquer l’œuvre tant que je ne la savais pas par cœur…??? Alors, que faire?

Jean Pierre Vetter qui était un professeur extraordinaire m’a appris à lire la partition. Vraiment lire, au-delà des notes. Ces noms ne sont pas très connus car ils ont consacré leur vie à enseigner, pas à parler d’eux-même et à se faire connaître.

 

Phase 1 : questionner l’œuvre. Ici on se joue la pièce sans se soucier de la performance. Il faut créer des liens, des racines entre vous et l’œuvre. Entre votre psyché et celle du compositeur. L’œuvre vous nourrira et se nourrira de vous.

  1. On écoute, on se joue l’œuvre assis confortablement.
  2. quel est la caractère de l’œuvre (triste, gaie, dramatique, mélancolique, etc)
  3. Faite votre scénario cela donnera de la cohérence à votre interprétation.
  4. Recueillir des informations sur l’œuvre. Par ex : une rhapsodie (Rhapsody in blue, Rhapsodie hongroise et même Bohemian Rhapsody). Le rhapsode était quelqu’un qui relatait les hauts fait de combats, des grandes batailles. Il contait souvent en chantant. Dans « Rhapsody in blue » de Gershwin on peut voir le combat d’un jeune immigrant pour faire sa nouvelle vie (professionnelle et amoureuse) et les obstacles rencontrés. L’œuvre se termine par la rixe et la victoire.
  5. Les sonates suivent le model narratif de l’opéra. Personnage principal et secondaire (souvent plus « smart » que le principal. Il peut jouer le rôle de mentor ou de destructeur. Souvent une femme possédant des pouvoir magiques ou un pouvoir de séduction chez Carmen. 2e mouvement : nocturne, processus spirituel. 3e mouvement : combat final et victoire, réappropriation de sa vie.
  6. Rechercher les « icônes ». Cloches* donnant l’heure ou annonçant un événement, Cors de chasse (situant l’action en forêt) ou cors du postillon**
  7. Essayez de respecter l’époque, l’histoire et le pays
  8. La pièce vous répondra, apportera de nouvelles idées
  9. Bien-sûr, votre scénario ne représente pas une vérité.

 

Après cette phase, vous réaliserez que vous connaissez l’œuvre « par cœur ». Les oreilles ont enregistré les sons en synchronisation avec votre proprioception (perception interne des mouvements). Vous pouvez commencer à pratiquer.

La lune de miel est la phase la plus agréable du travail (après le concert bien-sûr) mais la plupart de pianistes occulte. On a coutume de dire qu’un pianiste qui a du plaisir ne travaille pas vraiment. Dommage!

 

Prochain article : Pratiquer les vraies choses « Ne pas s’enfarger dans les fleurs du tapis »

 

* Cloches : à la fin du nocturne en mib de Chopin , il y a 4 coups de cloches à l’horloge du village indiquant l’heure et l’aube, l’heure où les amants doivent se séparer.

 

** cors du postillon : avant d’entrer dans une ville ou un village,le postillon en diligence s’annonçait au moyen d’une sonnerie de cors afin que les chevaux soit prêts à son arrivée et que l’arrêt soit le plus bref possible (comme en formule un « l’arrêt au puits »). Les villageois y entendent la possibilité de nouvelles d’un proche aimé, d’un fiancé au loin

Session d’été pour les petits et pour tous

Toute l’année, je reçois les petits et les adultes et, vous savez quoi? Ils sont fatigués. L’école demande énormément aux enfants. Pour cette raison, j’aime bien recevoir les petits en été. Ils ont la tête dans les nuages et les poumons pleins d’air frais. Je peux ainsi leur apprendre la musique plus facilement, et non une corvée sur une autre corvée.

En été j’offre l’intensif, soit 2 fois 1h par semaine sur 2, 3 ou 4 semaines 2semaines  par mois. Un projet,un morceau, une pièce jazz,  impro ou une chanson apprise et finie en quelques cours. Pas de niaisage et plus de plaisir et un apprentissage réel.

Tarif spécial de 35$ plutôt que 42$. En final, 4 cours en 2 semaines pour 140$ au lieu de 168$ en apprenant plus.

Apprendre plus? Comment? Pas de procrastination. le prochain cours est après demain alors pas de temps à perdre. Et, la semaine prochaine on fait le CD pour papa maman et les grands parents. C’est ça l’intensif et c’est plaisant en plus…dans un cerveau ouvert.

Jouer avec l’instinct réveillé par le soleil, le dehors et la maturation accélérée de la vie estivale et de la vraie expérience de vie.Image

Inscrivez-vous pendant qu’il y a encore de la place.

Disponible aussi dans le programme famille

La session intensive: cet été, surfez sur « l’état de grâce »

TouchingWater (1)La session intensive pour débutant permet d’apprendre un maximum sans se casser la tête. Ça demande du doigté au professeur et beaucoup d’astuces (que je prend souvent dans la traditions des arts martiaux). On peut apprendre plus en 1 seul mois  que dans une longue période diluée dans la procrastination, la culpabilité (je n’ai pas pratiqué..) la peur du prof et l’oublie. Ce programme permet aussi aux pianistes en « burn out » de restaurer leur amour de jouer ou souvent de découvrir le plaisir de créer, même devant une partition.

  • Intuition, instinct musical
  • l’oreille (le sens #1 en musique)
  • créer l’oreille virtuelle
  • éveiller réflexe musicale
  • accès à la dimension musicale, « universal mind » chez Bill Evans
  • proprioception (perception interne des mouvements) la clé de la virtuosité
  • l’intelligence globale
  • la mémoire (la vraie mémoire)
  • savoir revenir au bon côté du cerveau

Si on a atteint ces buts, « sky is the limit »

Dans tout apprentissage il y a un moment où tout est possible, c’est « la chance du débutant », l’innocence du arthur-rubinstein-19501débutant. Pour moi, en tant que professeur depuis + de 30 ans c’est la période qui permet d’activer les ressources innées de votre cerveau.  Pendant toutes ces années je me suis posé la question: pourquoi c’est facile pour moi alors que pour d’autre cela semble si difficile? Je me suis posé la question toute ma vie. Pour moi, tout était facile en musique alors j’ai cherché des réponses plutôt que de me dire « fuck them ». Je ne me permet jamais de dire qu’un élève n’a pas de talent ou que c’est un con. C’est mon défi, en tant qu’enseignant de trouver le talent et de l’activer. Le professeur qui met la faute sur l’élève n’a pas de talent pour l’enseignement. Il vous détruira ou détruira votre enfant.

Comme professeur, j’essaie de faire durer et de rendre cet état de grâce, la norme.

L’innocence du débutant, c’est ce que l’on retrouve dans tous les jeux que l’on aborde pour la 1ère fois quand le mental est totalement dépassé. L’intuition est une intelligence globale qui prend en compte un grand nombre de variables de façon efficace et ce, inconsciemment. L’intuition fait des synthèses instantanées et agit.

Malheureusement, le modèle éducatif traditionnel ne considère pas cet aspect. Il coupe tout en petits cubes, même ce qui est sphérique. C’est le côté gauche du cerveau alors que la musique est un fait du côté droit: l’artiste. Pourtant, plus tard, quand vous commencerez la méditation, après avoir piétiné pendant des années, c’est ce que vous retrouverez…en partie. Revenez au « programme original »

Imaginez revenir du travail et vous mettre au piano pour jouer votre pièce préférée  et retrouver votre sérénité…. Imaginez jouer une pièce en duo avec votre fils, votre fille, votre amoureux(se).

Le début d’un apprentissage d’une vie. Apprendre la musique est une grande aventure. Certains y plongeront pour la vie. Ne débutez pas en économisant des bouts de chandelles. Vous le regretterez. Quand on commence tout croche, en acceptant qu’il faut jouer un tas de choses hyper ennuyantes pendant des années avant d’avoir « le permis » de jouer ce que vous aimez, la déception ne peut qu’être énorme. Jamais vous n’y arriverez. Combien arrivent à l’écœurement total après 10-15 ans de pratique,  incapable de sortir des cahiers. Quel gaspillage de personne et d’argent. J’en ai vu beaucoup.

Arthur R

Le secret de la « grande main »

Pour certaines personnes, connaître un seul morceau peut être un grand
plaisir. Donnez-vous la permission. Ce que vous avez toujours voulu jouer sans oser le demander? Le bon professeur sait rendre facile ce qui semblait impossible.

…Et tout ça , dans le plaisir, sauf pour ceux qui veulent souffrir. Pour ceux là, ce n’est pas le choix qui manque.  Ne m’appelez-pas si vous voulez un « brain wash ».

La musique dans la quarantaine

Souvent, après la vie de famille, on se retrouve déconnecté de soi. Pendant longtemps on était absorbé par les responsabilités familiales et soudain, les enfants partent pour les études, pour leur propre vie et le parent se retrouve seul et plus souvent seule. C’est alors souvent la crise de la quarantaine. On s’est donné, on s’est parfois perdu. Vous avez parfois même l’impression d’être comme le vieux sofa qu’on va remplacer bientôt.  Comme disent les anglais « Heeeeeeeeeee! »

C’est à ce moment que la musique peut devenir une alliée précieuse. Elle permet de renouer avec la créativité et la sensibilité qui était présente dans l’enfance et la vie de jeune adulte. En d’autres mots, elle permet de
se retrouver.

On ne parle pas ici de préparer une carrière mais de se ressourcer. Oubliez donc les gammes et pensez à la musique que vous aimez. Vous écriviez des poèmes étant jeune (vous l’êtes toujours). Retrouvez-les et mettez
les en musique avec l’aide d’un professeur ouvert d’esprit et non quelqu’un qui est prisonnier des règle de la composition classique.
60 ans de musiques pop et plus encore jazz représentent une banque extraordinaire de vocabulaire harmonique,
rythmique et mélodique. Bien sûr le langage classique et romantique sont riches aussi. « Sky is the limit ».

Vous adorez le jazz? Alors plongez-y!
Chopin et Mozart vous fascinent, n’hésitez plus!

Retrouvez ce que vous avez toujours rêvé de jouer sans même oser y penser

Ainsi vous aurez la chance de faire une introspection dans le plaisir de créer sans tomber dans la dépression de la quarantaine. Alors, allez fouiller dans vos tiroirs pour trouver vos futures compositions.

Faites-vous donc plaisir! …et donnez-moi un coup-de-fil

Jean Genest (514) 294-1241

 

Le grand amour ou la créativité, la phényléthylamine

baiséPhényléthylamine: alcaloïde produit par le cerveau chez l’amoureux et l’amoureuse. Rappelez-vous cette impression de bonheur absolu ressenti lorsqu’on est vraiment amoureux.

Que ce soit en amour, au piano, dans l’écriture, la danse, la peinture, la créativité semble être présente, ainsi que l’euphorie quasi amoureuse.

Comme artiste, je ressent la même émotion lors des périodes créatives que lorsque je suis amoureux. Serait-ce que la créativité stimule la production de la phényléthylamine par le cerveau? Lorsque j’écris ou que je joue du piano, je ressent ce bonheur absolu.  Ici je parle de créativité et non de jouer en essayant de ne pas faire d’erreurs, de fausses notes.

Comment être créatif au piano?

Pourtant, la créativité est totalement absente dans la plupart des approches pédagogiques. J’ai reçu de mes professeurs d’origine suisse cet

Neuhaus.jpg

enseignement qui venait en fait des pianistes allemands réfugiés en Suisse pendant la 2e guerre mondiale. C’est très très simple. On doit esquisser

 

richetr.jpgun scénario basé sur les « images esthétiques » (Heinrich Neuhaus, L’art du piano). Heinrich Neuhaus a été le professeur de Sviatoslav Richter. La base del’enseignement  est celui-ci: on ne doit pas pratiquer une pièce avant de la connaître « par coeur ». Par coeur et pas de mémoire??? Oups, c’est quoi la différence? Par coeur veut dire qu’il y a une histoire d’amour entre vous et la pièce musicale. D’abord, laissez tomber Czerny. Choisissez des morceaux que vous aimez pour une personne que vous aimez: VOUS.

Jouer sans pratiquer? Là je suis dans la totale hérésie. Les professeurs interdisent de jouer. En général, un élève qui a du plaisir à jouer devient suspect. Neuhaus disait que l’élève talentueux joue fort. Il s’amuse, il ne pratique pas. Pourtant, il n’a pas de blanc de mémoire lui. Oublions un peu la pédagogie noire pour un moment. La pratique vient en son temps. Voici la méthode pour entrer dans l’univers de Schnabel ou Fisher et tout les grands artistes créatifs.

Cette approche est accessible autant pour les débutants et les pianistes avancés (plus difficile pour ces derniers étant donné une éducation anti-créative bien enracinée)

  1. Je commence une pièce, que faire?
  2. quel est le sentiment que je ressens à l’écoute de la pièce. Il faut d’abord la jouer mais sans se soucier du produit fini. Plutôt entrevoir ce que le compositeur veux nous faire voir
  3. Est-ce triste ou gai?
  4. Quelle sorte de tristesse ou gaieté? Ou les 2 en même temps?
  5. quelle action imaginez-vous?
  6. à quel moment du jour, de la nuit, à quelle saison, dans quel environnement se déroule l’action
  7. observez les transformations, de couleurs, de température  Une pièce peut évoquer l’hivers ou le printemps, écoutez biens « Le tilleul » de Schubert. arbre sans feuilles; hiver, arbre avec feuilles; printemps ou été.
  8. Quelle hérésie! direz-vous peut-être. Comment un élève peut-il se permettre de mettre ses propres idées sur la musique d’un Beethoven ou d’un Chopin?
  9. Déjà un professeur pourra dévaloriser votre façon de sentir et vous faire douter de vos sentiments et de vos émotions. Qui suis-je pour exprimer mon sentiment dans l’oeuvre d’un grand compositeur élevé au niveau presque d’un DIeu ou d’un extra-terrestre. Ne l’écoutez pas. Beethoven avait le même nombre de neurones que vous dans le même type de cerveau que vous.
  10. Dites-vous « So what » et gardez confiance en vous-même.
  11. Créez un scénario, votre scénario, de l’histoire musicale que vous explorez.
  12. et voilà, c’est parti! la créativité est un processus difficile à tuer quand il est déclenché, comme le coup de foudre. Mais là, vous êtes maître de votre destin à travers l’oeuvre en restant intègre au texte et à l’époque. Mozart ne roulait pas en Ferrari mais, le cheval était un moyen de transport qui excitait beaucoup l’imagination depuis toujours. C’est la même chose pour la plupart des moyens de transport. La musique est un moyen de transport.
  13. Maintenant l’oeuvre a sa vie propre. Elle vous parlera. Vous rêverez peut-être même que vous rencontrez le compositeur et discutez avec lui.
  14. Je suis un homme et ça marche pour moi. Les femmes ont une prédisposition pour tout ça. Faites-vous confiance.
  15. Enfin, à la toute fin, confirmez vos intuitions par une recherche historique, une psychanalyse, une étude de l’esprit (spirituelle) et une analyse formelle de l’oeuvre.
  16. Ne faites jamais une analyse au début de l’exploration de l’oeuvre. L’analyse tue la créativité! Un de mes maître disait « l’analyse paralyse ».
  17. À la phase suivante, la pratique, l’analyse consolidera votre interprétation.

Jean Pierre Vetter

Mais, j’en reviens au sujet de l’article.

Cette approche créative vous fera vivre une belle et grande histoire d’amour, sans douleur et la phényléthylamine vous fera planer au 7e ciel

Merci à mon maître Jean Pierre Vetter

Venez découvrir l’autre piano les 26-27 septembre2015 les journées de la culture

Gratuitement: Venez découvrir l’improvisation au piano et ce , même si vous n’avez jamais touché un clavier.

http://www.youtube.com/watch?v=67AAcdGXezU

Image

Samedi et dimanche le 26-27 septembre de 14h à 17h, vous pourrez venir à mon studio pour discuter ou faire un essai au piano. C’est gratuit. 8024, Lajeunesse, Montréal. Métro Jarry

Vous pourrez essayer un ou plusieurs jeux d’improvisation ou  expérimenter mon approche pédagogique que ce soit dans la musique classique, le jazz ou le blues.

Jean_Genest

Vous êtes tous et toutes bienvenu(e)s et bien sûr c’est gratuit

Jean Genest, maître en musique

Pianistes en burnout

10 ou 20 ans ou plus… dédiés, sacrifiées  au piano et voilà…: le MUR!

Pourtant, la musique devrait apporter le bonheur absolu! Elle devrait libérer et pourtant, elle emprisonne. Devenir un pianiste demande de la discipline, de l’abnégation parfois démesurée. Enfant, on répète, pendant ce temps, nos amis jouent dans le parc ou la ruelle, ou découvrent le monde. Et vous, assis au piano repreniez ce passage difficile de Bach ou cette

satanée gamme, encore et encore. Vous en êtes même au point détester la musique et taper à coup de poing sur le piano. Ça pourrait être pire. Vous pourriez vous cogner la tête sur les murs ou vous jeter dans le fleuve. SVP, ne le faites pas. Réagissez! AAAAAAHHHHHH! Oui, allez-y criez un bon coup, c’est déjà un début.

Le piano…heures après heures, jours après jours, années après années. Pourquoi?

Où est l’erreur? Y’a t’il de l’espoir?

Lorsqu’on se retrouve en panne devant le piano,  que peut-on faire? Après tout ces efforts…. On est prêt à tout. Mais on a suivit une longue route avant d’entrer dans le désert et on n’a pas apprit à trouver les oasis. D’ailleurs, l’ascèse est devenue depuis longtemps la norme. Il faut revenir loin en arrière pour trouver le moment du choix. Le jour où on a choisit de s’oublier. Pourquoi s’oublier? Pour ne plus souffrir de ne pas vivre, pour oublier qu’on n’a jamais choisi de jouer du piano. Parfois même, pour oublier qu’on a toujours détesté ça. C’était la seule façon parfois d’avoir l’amour et la reconnaissance parentale.

Dans l’apprentissage de la musique classique,on fait souvent appel à la « pédagogie noire » (voir Alice Miller), Cette psychanalyste a bien étudié ce phénomène qui parfois prend un tournant extrême.

L’approche que j’ai développé aide à revenir à la source et de se retrouver « Soi ».  Redonner vie à la musique en se redonnant vie.  Ce n’est pas facile et tout le monde ne réussit pas. C’est un parcours d’émerveillement et d’éveil mais ce n’est pas dénué de souffrance réprimée depuis longtemps mais aussi d’apaisement et au bout du chemin, il y a le bonheur et aussi, le bonheur musical. Évidement la musique est un véhicule vers ce bonheur rare que nous offre cette univers: la dimension musicale. En plus, le « qi gong » et le « tai chi » amène des outils très efficaces dans ce cheminement. Les arts martiaux nous mettent face à nos démons, nos dragons. La seule façon de les vaincre c’est de les regarder droit dans les eux. Comme on dit « notre pire ennemi est en nous ». C’est vous qui avez mis toutes ces énergies à arriver là où vous en êtes et seulement vous pouvez vous en sortir. Mais méfiez-vous, vous n’êtes pas cet ennemi. Retrouvez-vous, retrouvez vos retrouvez et la vie en vous et tout le reste suivra.

Beethoven et Chopin vous parlerons et vous surferez de nouveau sur cette merveilleuse vague qu’est la musique.

arbre

En passant

Ateliers d’improvisation au piano les dimanches 19 et 26 mai 2013 Avez-vous toujours rêvé d’improviser, de voler au fil des sons en vous laissant porter par vos émotions dans ce monde caché en vous? Il y a toutes sortes de … Lire la suite

CHOPIN, JAZZMAN, SHAMAN

À VENIR, très bientôt

Au programme: 1er Concerto en mi mineur de Chopin

Achat des billets sur Admission en cliquant ici http://www.admission.com/search.php?tm_link=tm_header_search&language=fr-ca&keyword=Jean+Genest

Chapelle du Bon-Pasteur, Montréal, Jeudi 25 avril 20h

détails sur l’image au bas de l’article, aller directement

Chopin, jazzman, Chopin shaman???

arbreLorsqu’il avait 10 ans,après avoir refusé les cours de piano qui lui étaient offerts, le petit Chopin allait improviser au piano . Le noble où vivait la famille  (Chopin le père est français et précepteur des enfants du comte), ce comte donc, souffrait de douleurs chroniques très pénibles. De son propre aveu, il n’y avait que la musique que le petit Frédéric improvisait les yeux rivés au plafond, qui l’en soulageaient. On voit déjà le talent du futur « barde guérisseur polonais ».

Lorsqu’il a 18 ans, Frédérique compose 2 concertos. Le mouton noir de l’académie de Varsovie, celui qui ne pratique pas ses gammes et qui s’envole dans les improvisations, lance une musique toute à fait nouvelle puisée à même l’âme .  Ce n’est pas une oeuvre académique ni un travail d’écriture  mais ses tripes (et les nôtres) mises en musique. Comment appeler cela? Musique classique? Trop créative, ça ne colle pas à l’oeuvre à mon avis. Bien sûr on l’a catalogué ainsi comme on le fera des musiques des musiciens de jazz que les pianistes classiques du futur répéterons « note-à-note » sans improviser ni donner leur version. Pas comme du jazz.

Chopin est un grand improvisateur qui n’hésite pas à improviser longuement lors des concerts et des soirées où il joue. C’est un phénomène unique dans le monde de la musique même si Czerny conseille d’improviser un prélude avant de jouer une oeuvre importante. Chopin improvise des œuvres importantes.  Lorsqu’il joue, il n’est plus dans notre monde. Heureusement pour nous il avait la capacité des les écrire aussi.

Pratiquement autodidacte (son professeur était violoniste) il explore et réinvente le piano et la technique pianistique (24 études). Voici un encouragement pour tous les autodidactes et moutons noirs du piano. Jouez ce que vous sentez! Vous n’avez aucune permission à demander.

Shaman, Chopin va dans les méandres de la psyché y chercher les clés de la vie et les met en musique. Cette musique qui tantôt apaise, tantôt éveille la rage de vivre qui nous manque trop souvent. Sa musique semble nous dire « LA VIE ET RIEN D’AUTRE »

Comme disait notre grand poète « …je me fous du monde entier, quand Frédérique… » et c’est de Chopin dont il parlait.

Oubliez les clichés classiques. Pour ce qui est de la partition d’orchestre si détestée par bien des musiciens le amenant à dire que Chopin ne savait pas écrire pour l’orchestre, et bien sachez qu’elle est postérieure à la mort du compositeur et est attribué à son élève Auguste Franchomme. Chopin ne l’aurait joué qu’une fois accompagné de son professeur (violoniste) et du professeur de violoncelle à l’académie de Varsovie. Probablement un accompagnement improvisé. Pour ce qui est du concert de Paris, aucune partition n’existe. Lorsque ses élèves jouent le concerto, il improvise un accompagnement. Lui-même le jouait sans orchestre « …à la façon d’une sonate »  (Ewald Zimmerman dans l’édition Henle Verlag urtext). D’ailleurs Chopin demande une atmosphère trop  intime pour s’accommoder d’un orchestre pompeux. La nature qu’il évoque tant au plan physique que métaphysique, constitue l’accompagnement et l’environnement rêvé pour ce voyage intérieur.

Un mot sur le trio me, myself and I

Très jeune, je me suis mis à improviser et à déranger les cours de solfèges du conservatoire. Je pratiquais peu mes gammes, mais je prenais vraiment mon pied à improviser. Bien qu’étant dans une école classique je jouais des deux côtés: classique et jazz.  J’aurai l’honneur d’être un mouton noir à plusieurs points de vue (ce qui n’est pas très apprécié dans un conservatoire) J’aurai un trio jazz puis plus tard un groupe pour jouer dans les bars. J’ai toujours joué de tout (québécois, jazz, pop, classique, contemporain) mais je reviens toujours à Chopin. Ayant fais le tour quelquefois, improvisant, je peux comprendre un peu ce qui se passe dans la tête d’un gars comme Frédérique.

Cliquez l’image pour agrandir

cHOPIN1